tp 1 2009-2010: Intervention auprès d’enfants et adolescents agressés sexuellement
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tp 1 2009-2010: Intervention auprès d’enfants et adolescents agressés sexuellement
Intervention auprès d’enfants et adolescents agressés sexuellement:
tp : 1
Année :2009-2010:
cour : apie
- Définition
« Geste posé par une personne donnant ou recherchant une stimulation sexuelle non appropriée quant à l’âge et au niveau de développement de l’enfant ou de l’adolescent, portant ainsi atteinte à son intégrité corporelle ou psychique, alors que l’agresseur a un lien de consanguinité avec la victime ou qu’il est en position de responsabilité, d’autorité ou de domination avec elle. »[1]
- Types d'agressions
- Agression sexuelle intrafamiliale : agression commise par un membre de la famille.
- Agression sexuelle extrafamiliale : agression commise en dehors de la famille.
- Avant l'agression => facteurs sociaux
Seuls la victime et l’agresseur connaissent le secret.
Un facteur de risque est défini comme un événement, une situation, un contexte ou une condition qui, par sa présence, peut augmenter les probabilités de réalisation. Ils ne causent pas l’agression mais ils peuvent la précipiter.
Les probabilités de subir une agression sexuelle sont influencées par l’existence et la mobilisation du réseau primaire et secondaire de la victime.
En effet, plus les liens entre la famille, l’environnement et la victime sont pauvres et/ou problématiques, moins elle est capable de les mobiliser, et plus la probabilité d’agression est grande.
Selon le même développement, les liens entre l’agresseur et son environnement influencent les risques du passage à l’acte.
- Pendant les agressions => tout ce qui est en lien avec l'agression quand elle a lieu
Le secret assure la cohésion de la famille, est une source de peur mais aussi un gage de protection.
- Le dévoilement
Il permet à la victime de ne plus se sentir seule, de mettre fin aux agressions mais de craindre les représailles de l’agresseur suite aux menaces proférées lors des agressions.
2 types de dévoilement :
- Réfléchi : la victime décide de dénoncer car elle a perdu espoir que la situation s’arrête.
- Accidentel : par un témoin de gestes ou paroles qui lui ont fait soupçonner les agressions ou l’agresseur révèle lui-même la situation à un tiers.
- Après les agressions/le dévoilement:
a) relation victime/famille
Le soutien et la réaction des proches sont déterminants pour la réhabilitation de la victime.
b) conséquences/séquelles
L’agression sexuelle se distingue d’autres traumatismes car elle atteint l’intimité et l’identité sexuelle. Les agressions peuvent perturber profondément la personnalité, l’intégrité et l’activité d’une personne tout au cours de sa vie et, pour la majorité, il y aura un stress post-traumatique. Cependant, près d’un tiers des victimes peuvent être sont sans symptôme.
Signalons que les conséquences et trajectoire de vie des victimes varient en fonctions de plusieurs facteurs :
1. le contexte de l’agression sexuelle ;
2. les facteurs qui se rapportent au contexte de vie, aux ressources personnelles de la victime et les traumatismes antérieurs
doivent êtres pris en compte ;
3. enfin les différentes réactions (réaction de l’entourage des différents, systèmes socio-judiciaire, etc.).
c) les traitements (différentes thérapies)
Le traitement axé sur les aspects traumatisants des agressions sexuelles est privilégié.
Le traitement est organisé selon plusieurs objectifs-étapes :
1. exprimer les émotions et les sentiments liés à la victimisation, remettre à l’agresseur ce qui lui appartient, corriger les idées erronées et les fausses croyances qui concernent les agressions sexuelles. Pour atteindre cet objectif, nous pouvons utiliser la discussion, l’écriture, les arts et les jeux de rôles ;
2. réduire les séquelles en restaurant l’estime de soi et en développant la confiance en soi, la capacité de s’affirmer et l’acquisition de nouvelles habiletés sociales ;
3. prévention de la revictimisation.
- Le rôle de l'éducateur
a) avec l'enfant
Le travail effectué avec un jeune agressé sexuellement, est un travail basé sur une relation de respect mais aussi de confiance durant lequel, le jeune va petit à petit oser s’affirmer et exprimer ce qu’il ressent et ce dont il a besoin plutôt que de dire ce qu’il croit que l’éducateur veut entendre.
Travailler avec des jeunes victimes d’agression(s) sexuelle(s) n’est pas simple pour l’éducateur.
En effet, celui-ci est constamment confronté à la violence et à la souffrance et il doit pouvoir être capable d’entendre des histoires d’agressions sexuelles, de poser des questions sur l’intimité mais aussi d’avoir fait le point sur sa propre sexualité.
Si l’éducateur aide la victime à dévoiler la situation à sa famille, il faut d’abord anticiper la réaction de celle-ci car, souvent, il y a incompréhension de la famille qui ne comprend pas pourquoi la victime n’a pas parlé plus tôt, ce qui peut être vécu comme un reproche par la victime. Ou bien, la famille ne croit pas la victime ou dit qu’elle est responsable des agressions ou des impacts de la révélation, ce qui a pour conséquence l’augmentation de la détresse de la victime.
Pour évaluer les séquelles de l’enfant et élaborer un plan d’intervention personnalisé, l’éducateur doit faire attention à différents critères tels que, par exemple :
- la nature, la durée et la fréquence des agressions
- le lien entre la victime et l’agresseur ainsi qu’entre l’agresseur et l’entourage de la victime
- s’il y a d’autre victimes ou des témoins
L’éducateur doit tout faire pour enlever ce statut de « victime », car elle pourrait vouloir prolonger les privilèges de la
« victimisation ».
b) avec la famille/le parent non agresseur
Le suivi auprès des parents englobe plusieurs axes : ce que leur enfant ressent, ce dont il a besoin, leur propre souffrance en tant que parents et leur besoin de soutien face au processus judiciaire.
Il est important de rencontrer le parent non-agresseur afin de décider avec lui s’il y a lieu d’agir pour assurer, à court et à moyen terme, la protection de l’enfant. Il devra envisager, si ce n’est pas déjà fait, de porter plainte auprès de la police.
A ce stade, si le parent manifeste certaines réticences face au dévoilement de la situation, il est important de ne pas porter de jugement trop hâtif car cela pourrait contribuer à l’écarter de l’intervention et donc causer de grandes pertes pour l’enfant.
c) avec l'agresseur présumé
Il est plus intelligent d’utiliser un ton calme et compréhensif, ce qui favorisera une plus grande ouverture de la personne face à la situation.
En situation intrafamiliale, il est intéressant de souligner au parent agresseur qu’il est tout à fait capable d’aimer son enfant
mais qu’il peut vivre des choses difficiles et que des personnes sont prêtes à l’aider et à l’écouter.
Cela permettra d’appuyer la crédibilité de l’enfant en comparant les éléments obtenus durant l’entrevue mais aussi de noter et de révéler les contradictions apparues lors de l’entretien.
d) en parler à une instance supérieure
Il est préférable que la plainte soit faite par un membre de l’entourage de la victime afin que celle-ci soit soulagée du poids de
la dénonciation.
- Conclusion
Selon le type d’agression dont il s’agit mais aussi la manière dont elle a été dévoilée, les conséquences et le travail de
l’éducateur sera différent.
Pour aider la victime au mieux, l’éducateur devra posséder certaines compétences professionnelles ainsi que des qualités
personnelles afin que son intervention soit la plus efficace et la plus complète possible.
Il devra également faire attention à différents critères afin d’évaluer les conséquences que l’agression aura provoquée chez l’enfant.
Pour finir, il sera très important de travailler avec l’enfant, bien sûr, mais également avec la famille/le parent non-agresseur
et, surtout, l’agresseur présumé lorsqu’il s’agit d’une agression intrafamiliale.
[1] Définition retenue par les directeurs de la protection de la jeunesse du Québec (Prégent et Sénécal-Brook,
1991) et tirée du texte « La relation d’aide, concepts de base et interventions spécifiques », LeBlanc L. et all., Editions Logiques, 2001.
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